Au coeur de l’actualité locale sarthoise, plusieurs habitants de Changé, proche du Mans, figurent en légitime désarroi face à leur situation immobilière. S’apprêtant à vendre leurs biens, ils ont été interloqués de découvrir qu’une partie de leur terrain était réservée par la mairie dans le but d’y édifier des logements sociaux.
La mauvaise surprise au moment de la vente
Des ex-époux se voyaient déjà en train de tourner la page en cédant leur maison. 37,5 % de leur terrain, le jardin pour l’essentiel, était toutefois réservé par la mairie, amenuisant l’attrait de la propriété et induisant une perte de 40 000 euros de sa valeur. C’est lors de l’instruction notariale, procédure standard de vérification d’éventuelles préemptions de la commune, qu’ils ont découvert cette incongruité.
L’Opération d’aménagement programmée (OAP), épouvantail de propriétaires
Cette réquisition municipale, semble-t-il insidieuse, était inscrite dans une opération d’aménagement programmée en association avec le Plan local d’urbanisme (PLU) de 2016. Un projet visant à construire 20 logements sociaux, jusque-là en friche. Le sentiment d' »être laissé dans le noir » traverse cette situation, entravant non seulement les projets immédiats de vente des propriétaires concernés, mais engendrant également une stagnation de leurs ambitions personnelles.
Une « alerte citoyenne » pour sensibiliser le public
Face à cette situation, les habitants comptent créer une association afin d’alerter le public et faire pression sur la mairie. Le maire de la localité, Yves-Marie Hervé, souligne que « chaque habitant doit s’intéresser aux enquêtes publiques », des procédures qui selon lui ont été suffisamment communiquées. Il ajoute que compte tenu de l’obligation pour Changé, dont le taux de logements sociaux était seulement de 9,64% au 1er janvier 2022, de respecter les quotas imposés, une modification de l’OAP ou de l’emplacement réservé ne peut être envisagée.
Une possible réévaluation du projet au bénéfice des propriétaires
En dépit de la difficulté de la situation, le maire a également indiqué que des efforts pourraient être déployés dans le sens d’une valorisation du patrimoine des habitants concernés à sa juste valeur. Une perspective d’avenir encourgeante pour des propriétaires actuellement dans une impasse et une situation qui mérite d’être suivie de près à l’avenir.
Néanmoins, nombreux sont les citoyens de Changé qui trouvent relancé le débat sur le besoin de plus de transparence et d’engagement citoyen dans les décisions d’aménagement du territoire. Dans cette petite ville de la Sarthe, cette histoire est donc loin d’être terminée.
Vers une résolution de la situation à Changé ?
La municipalité de Changé, tout en reconnaissant la difficulté de la situation, ne semble pas vouloir ni pouvoir reculer. La nécessité légale de respecter un quota de logements sociaux, bien en-dessous du seuil requis dans cette localité, est mise en avant pour justifier la mise en place de cette Opération d’Aménagement Programmée (OAP). Néanmoins, il a été évoqué la possibilité de réviser le périmètre de l’opération afin de minimiser l’impact pour les propriétaires concernés.
Réaction des propriétaires et perspectives d’action
Bien que perplexes, les propriétaires concernés ne comptent pas rester inertes face à leur situation. Prévoyant de créer une association pour sensibiliser sur leur cas, ils espèrent attirer l’attention du public et mettre la pression sur la municipalité. Cette démarche collective pourrait permettre de trouver une solution plus équitable, notamment par la réévaluation du patrimoine touché afin d’en assurer une juste compensation.
Une affaire à suivre de près
Autant pour les habitants de la Sarthe, c’est une affaire à suivre de près. Au-delà de la question immobilière, elle soulève des problématiques plus larges de gouvernance locale, de transparence des décisions publiques et de droit foncier qui dépassent largement les frontières de Changé. Les futures actions de l’association et les réponses apportées par la mairie définiront la résolution de cette problématique locale.
Notre avis
Nous pensons que situation bien que complexe, ouvre un débat fondamental sur l’urbanisme et la gestion des espaces publics. La nécessité d’une transparence totale dans le processus décisionnel semble inévitable pour éviter ce type de chantiers à contestation. Ainsi, dès le lancement d’un plan local d’urbanisme, une communication effective auprès des habitants, qui sont les premiers concernés, semble primordial. L’oubli de cette dimension entraine nécessairement des conséquences fâcheuses comme celle que les propriétaires de Changé vivent actuellement. Nous soutenons totalement la démarche collective qu’ils entendent mener pour faire respecter leurs droits et confronter la mairie à sa gestion des biens fonciers.
À retenir des propriétaires en désarroi et une mairie inflexible
– 👉 Des ex-conjoints ont découvert l’existence d’une OAP sur leur terrain au moment de la vente de leur maison.
– 👉 La mairie de Changé a réservé une partie de leur bien pour la construction de logements sociaux.
– 👉 Les habitants concernés expresses un fort sentiment d’injustice et envisagent de créer une association pour sensibiliser le public.
Conclusion
L’affaire de Changé met en évidence des enjeux de taille autour de la gouvernance locale et du droit foncier. Un débat à suivre de près dans la Sarthe et bien au-delà, tant les questions soulevées sont d’importance et pourraient faire jurisprudence. Rappelons-nous que la transparence des décisions publiques est une pierre angulaire du vivre ensemble.